jeudi 29 mars 2007

Initiative de paix saoudienne

L’initiative de paix saoudienne pour un règlement du conflit au Proche-Orient sera probablement au cœur des débats qui auront lieu les 28 et 29 mars à Ryad, à l’occasion du sommet des chefs d’État arabes.

Cette initiative avait été conçu par l'Arabie Saoudite et adopté lors du sommet arabe en 2002 à Beyrouth.

En Israël, le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a affirmé que l’initiative de paix arabe, d’inspiration saoudienne, offrait une "base convenable pour de futures discussions entre nous et les éléments arabes modérés. Je l’ai dit plusieurs fois récemment et je le pense toujours" a-t-il déclaré avant de préciser que "l’initiative saoudienne est intéressante et contient de nombreux éléments que je serai prêt à accepter".

Le ministre de la Défense Amir Peretz a indiqué que ''l’initiative de paix saoudienne représentait une base pour des négociations même s’il y a des points sur lesquels Israël est en désaccord''. Selon lui, ce plan de paix renforce la politique des pays arabes modérés au préjudice de l'Iran radical.

Ehoud Olmert a assuré que: "Israël fera tous les efforts et est prêt à faire des concessions importantes et douloureuses afin d’encourager ce dialogue et d’avancer dans le processus (de paix)".

Et des concessions, l’État hébreu est effectivement appelé à en faire dans le cadre de cette initiative de paix qui propose notamment la reconnaissance d’Israël par les pays arabes en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis 1967, de la création d’un État palestinien avec Jérusalem pour capural et du règlement de la question des réfugiés palestiniens.

Un projet ambitieux, dont l’enjeu, bien que capital pour Israël, serait en même temps délicat à assumer.

Aux États-Unis, on compte sur l’Égypte et la Jordanie — seuls pays arabes à avoir signé un accord de paix avec Israël — ainsi que sur l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, pour encourager l’ensemble des 22 pays membres de la Ligue arabe (à l’exclusion de la Libye qui a décidé de boycotter la réunion) à entamer le dialogue avec l’État hébreu.

"Les États arabes doivent s’ouvrir face à Israël […] afin de montrer à Israël qu’ils ont accepté sa place au Proche-Orient", a indiqué Condolezza Rice lors d’une conférence de presse à Jérusalem.

Quoi qu’il en soit, a rappelé le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al Fayçal, "le sommet arabe doit parler d’une seule voix sur des questions clés comme la question palestinienne, le principal problème arabe", car selon lui il s’agit du "meilleur cadre pour une résolution non seulement du problème israélo-palestinien mais aussi de l’ensemble du conflit israélo-arabe". Encore faut-il qu'Israël adhère au type de solution envisagé par 22 pays arabes, parmi lesquels des ennemis de très longue date qui restent toujours omnubilés par sa disparition, qu'elle soit géographique ou démographique...

Paix?

Mon post précédent faisait état de sondages sur les palestinniens. Je sentais depuis que quelque chose était en train de changer dans les pays arabes. Continuant dans cette perspective le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les Israéliens ''à ne pas manquer une occasion historique de mettre un terme au conflit israélo-palestinien''. ''Ceux qui cherchent à introduire des modifications dans l'initiative de paix saoudienne cherchent à esquiver la paix'', a-t-il déclaré.